Elu en 2005, Juan Evo Morales Ayma, premier président issu des peuples indigènes, a pour difficile mission de faire oublier ses prédecesseurs corrompus (en particulier Gonzalo Sanchez de Lozada et Hugo Banzer Suárez ayant privatisé à tour de bras et provoqué respectivement la guerra del agua en 2000 et la guerra del gas en 2003 durant laquelle s’est notamment illustré…Evo Morales ).
Son premier geste est dirigé vers les peuples autochtones. En rebaptisant la Republica de Bolivia (fondée par les criollos blancs) Estado Plurinacional de Bolivia et en adoptant, pour second drapeau, la whipala (drapeau en langue aymara), utilisée par les communautés andines, il leur donne une reconnaissance après des décennies d’oubli.
Whipala
Dans la continuité, les boliviens étaient appelés aux urnes le 20 septembre pour se prononcer sur l’autonomie des provinces.
D’inspiration socialiste, son gouvernement multiplie les nationalisations (pétrole, gaz, eau, électricité, etc…) et les mesures sociales (ces mêmes ressources à bas coût, bourses scolaires,…etc).
Enfin, l’Etat Bolivien a récemment émis une requête auprès du Tribunal International de Justice de La Haye pour retrouver un accès à la mer conquis par le Chili lors de la Guerre du Pacifique de 1879.
Tout n’est pourtant pas rose au royaume d’Evo.
Son progressisme économique n’a d’égal que son conservatisme sociétal. Outre certains propos homophobes, une proposition de loi visant à sanctionner toute femme n’ayant pas d’enfant avant 18 ans a provoqué l’ire des boliviennes.
Son gouvernement est également accusé de privilégier la province capitale de La Paz au détriment de celles de Sucre ou Potosi récemment paralysée par une grève de 27 jours.
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